samedi 17 mai 2014

La bête des Saints Innocents




La bête des Saints Innocents de Jean d'Aiglon aux éditions Flammarion


    Nous sommes en 1590. Le royaume de France est plongé dans le chaos suite à l'assassinat du roi Henri III. Son héritier légitime est rejeté par une partie de la population car huguenot. Henri de Navarre doit petit à petit, reprendre possession de son royaume par la force. Avec ses troupes il fait le siège de Paris, une capitale aux mains de La Sainte Ligue, groupement de catholiques acharnés. Très vite la famine ravage les rues de la capitale. Mais les ligueurs ne veulent pas céder.

    "Et pour cause, dans les meilleures maisons de Paris, on avait faim. Les serviteurs ne recevaient qu'une demi-livre de pain ou de bouillie par jour et étaient contraints de chasser chiens et chats.

     La seule chose bon marché restait les sermons des prédicateurs qui assuraient que c'était fort agréable à Dieu que de mourir d'inanition. Certains déclaraient même qu'il valait mieux tuer ses enfants que de reconnaître pour roi un hérétique."

   Dans ce Paris ravagé par la faim, un cadavre de femme en partie dévorée est découvert dans le cimetière des Saints Innocents. D'autres corps de femmes sont découvert par la suite, de qui on a bu le sang. Pierre Pigray, chirurgien appelé pour examiner les cadavres pense qu'il s'agit là des oeuvres d'un loup-garou. La Ligue va sauter sur l'occasion. Pour relancer la résistance émoussée du peuple de Paris, elle va lui faire croire que la responsable de ces crimes est une bête démoniaque envoyée par ce "chien de béarnais".


   Olivier Hauteville, chevalier fidèle au roi légitime, va s'infiltrer dans Paris pour libérer un sympathisant du roi emprisonné car il avait tenté de faire entrer le roi dans Paris, essayer de déjouer un assassinat contre ce dernier et affronter une vieille connaissance en la personne de Louchart, commissaire félon acquis à la Ligue pour faire fortune.


   Ce passionnant roman particulièrement bien documenté nous emporte dans ce Paris sous tension. Un Paris écartelé entre la soumission au roi légitime, et l'obéissance  à la religion catholique marquée par le fanatisme religieux. Une Ligue elle même divisée en deux factions.  Nous sommes également plongé dans cette période par le style de l'auteur, un style vif émaillé d'expressions de l'époque. Un style qui rappelle celui de Robert Merle dans Fortune de France qui reste pour moi une référence dans le domaine du roman historique. Nul doute, Monsieur d'Aillon que je replongerai avec délices dans les aventures de vos héros.

1 commentaire:

  1. Un roman historique très tentant... Je l'ajoute à ma liste

    Joëlle

    RépondreSupprimer